Voilà tout ce que j'ai écris :
Chapitre 1
Elle marchait rapidement dans la forêt, son sac collé contre
son ventre. La nuit était fraiche mais elle avait prévu de quoi s’habiller
chaudement. Le silence l’apaisait et le stress que lui avait procuré la dispute
de ses parents se dissipait peu à peu. C’est cette dernière dispute qui l’avait
décidé à fuguer, ses parents ne s’aimaient pas, c’était évident mais ils ne
voulaient surtout pas se séparer. C’était sans doute la seule chose sur
laquelle ils étaient d’accord. Quand Océane croisa un petit sentier elle hésita
quelque secondes avant de décider de le suivre.
« Il doit bien y
avoir une ville au bout de ce chemin » pensa-t-elle.
Il était au moins 21 heures et elle espérait pouvoir
s’acheter autre chose que du pain et du fromage avant de trouver un endroit où
dormir.
En arrivant dans la ville elle trouva bien autre chose que
le petit bled où elle habitait avec ses parents. C’était une grande ville
illuminée, les enseignes des magasins clignotaient et les voitures passaient à
toute vitesse. Elle traina dix bonnes minutes dans la rue, à contempler les
magasins de mode avant de se ressaisir et de rentrer dans une petite épicerie.
Elle trouva un paquet de chips et alla directement à la caisse.
-
Bonjour, je voudrais ce paquet de chips s’il
vous plait.
-
Ça te fera 1€ ma petite.
-
Voilà monsieur, dit-elle en tendant l’argent,
vous ne savez pas où je pourrais trouver un endroit où dormir qui soit pas trop
cher ?
-
T’as combien ?
-
J’ai dans les 75€ mais j’aimerais en garder pour
manger.
-
Dans ce cas je te conseille la petite buvette au
coin de la rue, dit-il en souriant, elle s’appelle L’auberge de Madeleine
-
D’accord merci beaucoup monsieur !
-
Attends, dis-lui que c’est moi qui t’envoie,
elle te fera peut-être un prix.
-
Ça va, au revoir !
En entrant dans
cette auberge, elle eue l’impression de pénétrer dans un monde parallèle.
L’odeur de soupe aux poireaux réveilla sa faim mais elle prit quand même le
temps d’observer la pièce. Les murs
beiges semblaient rugueux, la moquette douce comme du velours, la voix des
clients se mêlait aux bruits tenus de la cuisine et la lumière douce et
vacillante donnait un air moyenâgeux à cette petite pièce.
Soudain, une
petite femme un peu potelée sortit de la cuisine, elle se dirigea vers Océane.
-
Bonjour ma grande, que fais-tu ici ? Tu
cherches quelqu’un ?
-
Bonjour madame, je cherche un endroit où passer
la nuit, c’est l’épicier qui m’a dit de venir ici, dit-elle sans répondre à la
question, vous server aussi à manger ?
-
Oui, oui, si tu veux passer la nuit ici et
prendre le petit déjeuner ça sera 30€, tu as assez ?
-
Oui, ça va, merci, alors je vais faire comme
vous m’avez dit.
Elle tendit deux billet et reçu une petite clé en
échange. C’était la chambre 16. Océane monta l’escalier et arriva dans un long
couloir, il n’était pas très long mais une trentaine de chambres débouchaient
sur ce couloir.
Elle entra dans sa chambre et sauta sur son lit, soulagée
de pouvoir se reposer. Elle s’endormit presque immédiatement.
Le lendemain, ce fut l’aubergiste qui la réveilla en lui
apportant son petit déjeuner.
-
Bonjour ma grande, bien dormi ?
-
Oui très bien merci, quelle heure est-il ?
-
Il est huit heures, alors, hier tu ne m’as pas
dits pourquoi tu étais là toute seule,
si tard.
-
Bah, en fait mes parents m’énervaient tellement
que j’ai décidé de disons, partir quelques temps pour qu’ils se calment…
-
Mmh, je comprends, tu as fugué, c’est ça ?
-
Heu non madame.
-
Bon, j’y vais, j’ai d’autres clients à nourrir,
dit-elle avec un air soupçonneux.
Cette dame était
très gentille, elle ne lui avait pas posé trop de questions et l’avait laissée
tranquille. Océane avala son petit-déj et se prépara à sortir. Elle avait envie
de faire un petit tour en forêt. Elle dévala les escaliers, dit au-revoir à
l’aubergiste et elle sortit. L’air froid lui glaça les mains, ce qui ne l’empêcha
pas de courir jusqu’à la forêt.
La forêt
semblait très agitée, les oiseaux criaient au lieu de chanter et les petits
animaux, d’habitude invisibles, couraient en tous sens. Océane comprit pourquoi
quand elle sentit la fumée âcre et ne tarda pas à entendre la sirène des
pompiers.
« Un incendie ! Vite il faut que je sorte
de la forêt ! »
Océane,
paniquée, courait dans le mauvais sens car elle était aveuglée par la fumée.
C’est quand elle atteint le feu qu’elle comprit son erreur. Les feuilles se
transformaient en cendre au contact du feu, les animaux fuyaient mais Océane restait pétrifiée.
Le feu avançait
lentement mais commençait à la cerner, elle fixait les flammes sans bouger. Le
feu n’avançait plus. Les pompiers arrivèrent à temps pour sauver Océane, un
d’eux la prit dans ses bras et couru jusque à l’ambulance. Océane eu le temps
de sentir la camionnette démarrer avant de s’évanouir.
Sa petite
chambre, à l’hôpital, était totalement blanche excepté son sac posé contre un
mur. L’infirmière entra dans la chambre et posa un regard maternel sur Océane.
Elle la regarda longuement avant de lui demander :
-
Bonjour, comment vas-tu ?
-
Très bien mais que s’est-il passé en fait, je ne
me souviens plus vraiment…
-
En fait, il y a eu un incendie dans la forêt
Pyrre et tu étais dans la forêt quand il s’est déclaré. Les pompiers sont
arrivés à temps pour te sauver, elle réfléchit un instant puis elle continua,
le feu a étrangement ralenti fortement jusqu’au moment où les pompiers t’ont
emmenée à l’hôpital.
-
Ah bon ! J’ai eu de la chance alors.
-
Oui c’est vrai. Si tu as besoin de quelque chose
tu appuis là, dit-elle en montrant un petit bouton. Je dois y aller.
-
Merci madame, je le ferai.
-
Ha ! J’oubliais, on n’a pas trouvé tes
papiers dans ton sac, connais-tu le numéro de tes parents ?
-
Heu, Océane paniquait mais elle réfléchit un peu,
oui j’ai celui de ma mère, 063581… elle inventait le numéro en parlant, …348,
je crois que c’est ça, je ne me souviens plus trop.
-
Merci, ça ira, à tout à l’heure.
Océane réfléchit
quelques minutes avant de décider de partir, quand l’infirmière comprendrai que
ce n’était pas le bon numéro elle viendrait la voir pour faire des recherches
plus approfondies. Elle empoigna son sac et sortit de la chambre, la tête lui
tournait un peu mais elle continua à
avancer prudemment. Quand elle croisa une infirmière, elle fit un grand
sourire, cacha son sac et fit mine d’aller aux toilettes.
Océane sortit,
soulagée, de cet hôpital. Elle emprunta une route qui menait à la ville et fut
prise en stop par un monsieur d’une trentaine d’année. Océane était un peu
méfiante malgré le sourire de l’homme. Elle garda la main sur la poignée
pendant le début du voyage.
-
Pourquoi étais-tu toute seule à l’hôpital,
demanda le monsieur, tu as un problème ?
-
Non, ma mère est en ceinte et elle a eu des
contractions, en même temps qu’elle parlait le mensonge se formait dans sa
tête, mon père n’est pas à la maison donc ma mère m’a dit de revenir en stop.
-
Ah d’accord, donc je t’amène à la ville et tu te
débrouilleras, c’est ça ?
-
Oui c’est ça, merci.
Un silence
pesant s’installa. Océane repensa à l’incendie et à ce qu’avait dit
l’infirmière : « le feu a
étrangement ralenti fortement jusqu’au moment où les pompiers t’ont emmenée à
l’hôpital. » c’était vraiment étrange, ça ne ressemblait pas à de la chance.
Chapitre 2
En arrivant à
l’auberge, Océane demanda à la femme de ménage si elle avait des bougies. Celle-ci
lui répondit qu’il y en avait au sellier, qu’il suffisait de demander la clé à
l’accueil et que la porte était à côté des toilettes.
De retour dans sa chambre Océane posa la
bougie sur sa table de nuit et l’alluma avec précautions. Elle commença par
fixer la flamme, comme pendant l’incendie, mais rien ne se passa. Déçue, Océane
s’assit sur son lit puis pensa : « Ce que tu peux être bête parfois… Personne peut contrôler le feu ». Elle se remémora
quand même l’incendie pour comprendre ce qu’il s’était passé. Quand elle
regarda la bougie, ce qu’elle vit la fit bondir en arrière, la flamme était
devenue gigantesque. « Arête ! »
pensa Océane, et la flamme s’éteignit.
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